Aux origines de l'homme, les hominidés Australopithecus bahrelghazali (Abel) et

Sahelanthropus tchadensis (Toumaï) font du Tchad le berceau potentiel de l'humanité

www.chez.com/paleotchad et http://site.voila.fr/Toumaye
http://toumai.site.voila.fr
(en anglais)

autre site sur les impacts de météorites d'Aorounga et de Gweni-Fada

http://site.voila.fr/risquesnaturelstchad
http://site.voila.fr/risquesnaturelstchad/
1.Aorounga.html et http://site.voila.fr/risquesnaturelstchad/2.Gweni.Fada.html

Email : toumaye@orange.point.fr


TCHAD, BERCEAU DE L'HUMANITE ?

III - DES PREMIERS PRIMATES AUX AUSTRALOPITHEQUES


A ce jour et en remontant dans le temps et dans l'ordre des primatesles dents et les mâchoires du plus ancien représentant de cet ordre ont été découvertes en 1965 dans les Montagnes Rocheuses (États-Unis d'Amérique) et a été appelé Purgatorius.

Figure n° 3 : Reconstitution de Purgatorius.

Voici environ soixante-dix millions d'années, vers la fin du Crétacé (dernier âge de l'ère secondai-re), cet animal de quarante-quatre dents vivait vraisemblablement dans les arbres en se nourrissant de fruits et d'insectes. De la taille d'un petit rat, il côtoyait des dinosaures de six à huit mètres.

Avec quelques jalons conducteurs, une autre étape survient vers cinquante millions d'années avec Plesiadapis qui, de la taille d'un petit écureuil, était probablement semi arboricole et semi terrestre. Découvert d'abord dans le Bassin Parisien, et décrit dès 1877, puis dans les Montagnes Rocheuses et l'Ouest des États-Unis d'Amérique, son domaine était celui du continent alors unique de l'hémisphère nord, formé de ce qui deviendra l'Amérique du Nord, le Groënland et l'Europe et sur lequel la température était comprise entre 15 et 20°C.
Ce continent euraméricain, séparé de l'Amérique du Sud, de l'Afrique et de l'Asie, est le berceau de l'ordre des primates.
Un autre jalon se situe aussi autour de cinquante millions d'années avec l'apparition et le fort développement du sous-ordre des Strepsirhiniens (neuf familles et une cinquantaine de genres dont vingt actuels). Le représentant le plus connu est un membre de la famille des Adapidae, Adapis parisiensis (mis au jour en 1821 au cœur de Paris). Doté de quarante dents, il devait beaucoup ressembler aux lémuriens actuels.
Ces Adapidae seraient les ancêtres du sous-ordre des Haplorhiniens lui-même subdivisés en deux infra-ordres, ceux des :
- Tarsiiformes qui comprennent les familles des Omomyidae et des Tarsidae ;
- Simiiformes qui comprennent les familles des Platyrhiniens (ou Singes du Nouveau Monde) et des Catarhiniens (ou Singes de l'Ancien Monde), dont fait partie l'Homme.
Les Omomyidae couvrent tout l'hémisphère nord, dont l'unique continent est alors agrandi de l'Asie. L'un des plus connus est Necrolemur, mis au jour en France dans le Quercy et décrit en 1873. C'était un petit singe aux grands yeux, avec trente-quatre dents, et dont le squelette indique qu'il pouvait se redresser aisément. Les Omomyidae donneront naissance, vers moins quarante-deux millions d'années, aux Simiiformes.

Figure n° 4 : Reconstitution de Necrolemur.


Ces Simiiformes partagent notamment comme caractères un grand développement du crâne cérébral aux dépens de la face et une symphyse mandibulaire soudée. Les plus anciens représentants connus de leur famille des Catarhiniens ont été mis au jour en Égypte à quatre-vingt-dix kilomètres au sud-ouest du Caire dans les dépôts du bassin du Fayoum. Ces dépôts, datés de -36 à -25 millions d'années alors que la région était le domaine de la forêt tropicale avec de grands fleuves, ont livré, sur trois cents mètres d'épaisseur, six genres différents de primates. Les trois genres les plus primitifs sont groupés dans la famille des Parapithecidae (Parapithecus, Qatrania et Apidium), les trois autres genres (Oligopithecus, Propliopithecus et Aegyptopithecus) en deux familles (Cercopithecidae et Propliopithecidae).

Figure n° 5 : Crâne et reconstitution d'Aegyptopithecus.

Parapithèque était un petit singe possédant trente-six dents et Oligopithèque un singe encore plus petit (trente centimètres) présentant une denture de trente-deux dents de composition identique à la nôtre avec des caractéristiques évoquant un régime alimentaire folivore et insectivore. Toutefois la morphologie de ses canines et de sa première prémolaire inférieure le mettent moins dans la lignée de nos ancêtres que Propliopithecus et Aegyptopithecus, un quadrupède arboricole d'environ sept kilogrammes daté de moins trente millions d'années. Ces deux derniers, que certains scientifiques ne distin-guent pas, représentent peut-être les ancêtres de tous les autres primates supérieurs de l'Ancien Monde car leurs dentures de trente-deux dents offrent de nombreux traits communs avec celles des hominidés. Toutefois, ce peut être le fait, voici moins trente millions d'années, d'une adaptation semblable à un régime alimentaire fait de végétaux fibreux, raison pour laquelle les Propliopithecidae ont été placés dans la superfamille des Hominoïdae.
De belle taille, ils conservent des traits très anciens comme un long museau et des os du nez proje-tés très loin en avant, de grandes orbites, .... Leur squelette est celui de quadrupèdes terrestres et de grimpeurs agiles, avec pieds et mains préhensiles et longue queue, possédant un cerveau de 27 cm3.
Toutefois, des découvertes successives très récentes, en Chine puis en Thaïlande, de fossiles très anciens ayant appartenu à des primates anthropoïdes (dont Siamopithecus, qui vivait voici moins trente-cinq millions d'années et pesait entre six et sept kilogrammes) montrent que l'antériorité des premiers singes anthropoïdes ne peut plus être attribuée, sans discussion, aux fossiles d'Afrique du Nord.
Par ailleurs, si des traits communs permettent de suivre le passage d'un sous-ordre à un autre et d'une famille à une autre, les fossiles pour l'instant mis au jour sont trop spécialisés pour pouvoir affirmer qu'ils représentent véritablement nos ancêtres. D'ailleurs, l'accord n'est pas total dans la communauté scientifique pour placer Purgatorius et Plesiodapis dans l'ordre des primates.
Au Miocène inférieur, dans la période de temps de -23 à -18 millions d'années, le groupe des dryopithèques semble le plus proche de nos racines et va donner tout au long du Miocène de très nombreux descendants qui seront mis au jour dans de nombreux pays d'Europe mais aussi au Pakistan, en Inde, en Chine et en Afrique. Ces dryopithèques d'Eurasie ont les mêmes caractères que ceux d'Afrique.

Figure n° 6 : crâne et reconstitution de Dryopithecus (Proconsul).

Parmi ceux-ci, avec une taille pouvant atteindre celle de la femelle du gorille, avec une face modérément projetée, ... et un cerveau de 150 cm3, Dryopithecus africanus (le “Dryopithèque africain” ou “Proconsul” du nom -“Consul”- d'un chimpanzé célèbre du zoo de Londres) paraît être l'un des ancêtres les plus plausibles de l'Homme. Toutefois, Morotopithecus bishopi, découvert en 1996 en Ouganda dans des terrains de vingt millions d'années, est présenté maintenant comme ce plus vieil ancêtre de l'homme et des grands singes, mais des scientifiques le trouvent trop grand et avec des caractères déjà très spécialisés.
C'est alors que, vers -17 millions d'années, un évènement géologique entraîne des conséquences climatiques et paléontologiques considérables. La plaque continentale afro-arabe entrant en contact avec la plaque eurasiatique ferme le passage entre la mer Méditerranée et l'océan Indien que permettait jusque là la mer Tethys. Le régime des vents est modifié, le climat fraîchit et s'assèche, la végétation arborée diminue et ... de nombreux animaux passent, dans les deux sens, d'une plaque continentale à l'autre. Les hominoïdes vont continuer à se diversifier sur les autres continents avec notamment Sivapithecus (découvert au Pakistan par David Pilbeam), Ramapithecus (découvert en Inde), Ouranopithecus (découvert en Grèce par Louis de Bonis), Oreopithecus (découvert en Italie), ..., chacun étant considéré lors de sa mise au jour comme notre ancêtre. En fait ils seraient tous dans la lignée des orang-outans.
Au Miocène moyen (-14 à -12 millions d'années), c'est encore en Afrique que Kenyapithecus (qui pourrait être un Ramapithèque et que certains pensent être le prédécesseur immédiat des australopithèques) et surtout Otavipithecus paraissent les plus proches de notre lignée. Ils précédent au Miocène supérieur (-11 à -5 millions d'années) Samburupithecus (-9,5 millions d'années) puis Praeanthropus africanus (ou si l'on préfère Australopithecus anamensis). Ce dernier, dont les os fossiles mis au jour sont très proches de ceux de l'homme actuel, montre que la station et la locomotion bipèdes étaient déjà acquises voici moins 4,5 millions d'années, ce qui pourrait impliquer que le passage d'une locomotion de type grand singe à la locomotion humaine se soit effectué vers - 8 ou -7 millions d'années ... avant que la savane n'ait remplacé la forêt.
Si les hominoïdes fossiles du Miocène (-25 à -5 millions d'années) sont très nombreux à pouvoir prétendre jouer un rôle dans les origines de l'Homme, nombre de ces grands singes sont trop grands ou présentent des caractères trop particuliers pour être placés dans la lignée humaine. Aussi en dépit de la multiplication des mises au jour de nouveaux fossiles, du progrès des connaissances tant dans le domaine des paléoenvironnements que dans celui de la biologie moléculaire, il est toujours impossible aujourd'hui de dire avec certitudes et détails quel est le groupe de préhominidés qui a donné naissance aux hominidés.
“Proconsul” vers -20 à -18 millions d'années, Otavipithecus vers -13 à -12 millions d'années, Samburupithecus vers -10 millions d'années et Praeanthropus africanus vers -4,5 à -3,5 millions d'années paraissent former aujourd'hui les chaînons débouchant sur les australopithèques parmi lesquels l'Australopithèque du Bahr el Ghazal est aujourd'hui le candidat le plus crédible au rôle d'ancêtre du genre Homo.

BIENVENUE

La mise au jour d'Abel

La mise au jour de Toumaï

Le récit de la mise au jour de Toumaï par ceux qui l'ont faite

Les conditions de découverte

Le contexte précis de la découverte d'Abel et de Toumaï

Toumaï, l'aventure humaine

Les acteurs de la découverte de Toumaï

Les fossiles d'hominidés du Tchad

Les participants aux missions de terrain

Les séjours effectifs sur le terrain de 1994 à 2002

Histoire des Sciences, histoire d'hommes

Les faits, les récits légendaires

Le Père de l'Homme, Michel Brunet (par lui-même)

Toumaï montre ses dents

série de trois publications dans le 'South African Journal of Science', une publication de l'Académie des Sciences de la République d'Afrique du Sud

Toumaï montre les angles FM-OP

Les risques naturels 'au temps de Toumaï' dans le Sahara tchadien.

* Les impacts de météorites d'Aorounga et de Gweni-Fada

L'impact d'Aorounga

L'impact de Gweni-Fada

 

Ouvrage "Tchad, berceau de l'Humanité ?"

I IES AUSTRALOPITHEQUES, ANCETRES DE L'HOMME

II “EAST SIDE STORY” ET “WEST SIDE STORY”

III DES PREMIERS PRIMATES AUX AUSTRALOPITHEQUES

IV DES AUSTRALOPITHEQUES A L'HOMME ACTUEL

V LES RECHERCHES DE TERRAIN DANS LE DESERT TCHADIEN

VI BIBLIOGRAPHIE

Revue de presse et articles scientifiques

Revue de presse

Communications scientifiques

Résumés des principaux articles scientifique

Age du Sahara

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