Aux origines de l'homme, les hominidés Australopithecus bahrelghazali (Abel) et

Sahelanthropus tchadensis (Toumaï) font du Tchad le berceau potentiel de l'humanité

www.chez.com/paleotchad et http://site.voila.fr/Toumaye
http://toumai.site.voila.fr
(en anglais)

autre site sur les impacts de météorites d'Aorounga et de Gweni-Fada

http://site.voila.fr/risquesnaturelstchad
http://site.voila.fr/risquesnaturelstchad/
1.Aorounga.html et http://site.voila.fr/risquesnaturelstchad/2.Gweni.Fada.html

Email : toumaye@orange.point.fr


TCHAD, BERCEAU DE L'HUMANITE ?

I - LES AUSTRALOPITHEQUES, ANCETRES DE L'HOMME


Rechercher les origines de l'Homme, c'est rechercher les origines de la vie sur Terre et de sa diversification, qui peuvent être résumées ainsi :
- premières traces de vie : débutent voici environ quatre milliards d'années ;
- premiers restes animaux : un milliard d'années ;
- premiers vertébrés : cinq cents millions d'années (poissons archaïques marins) ;
- premiers mammifères : deux cents millions d'années ;
- premiers primates : soixante-dix millions d'années.
Les racines de l'Homme sont associées à chacun de ces événements puisque l'Homme se classe ainsi :
- règne animal ;
- embranchement des vertébrés ;
- classe des mammifères ;
- ordre des primates ;
- sous-ordre des haplorhiniens ;
- infra-ordre des simiiformes ;
- super-famille des hominoïdes ;
- famille des hominidés ;
- sous-famille des homininés ;
- genre Homo ;
- espèce Sapiens ;
- sous-espèce sapiens-sapiens.
Cette recherche de nos origines consiste en une démarche rétrograde qui, à partir des caractères de l'homme actuel (notamment dentition, volume cérébral, station debout et bipédie, ...), essaie de reconnaître dans les pièces fossiles mises au jour les traits qui, en se transformant, auraient pu donner l'étape suivante.
Nos ancêtres les plus vraisemblables sont les australopithèques, hominidés bipèdes de la sous-famille des homininés. Seuls primates à utiliser la bipédie comme mode de locomotion, les homininés voient ainsi leurs mains se libérer et devenir disponible pour d'autres usages, dont la fabrication et l'utilisation d'outils.
De petite taille (un mètre à un mètre et demi), au cerveau petit (400 à 500 cm3), à la face massive et projetée vers l'avant (prognathe), leur nom signifie “Singes du Sud” (en grec). En effet leurs fossiles ont d'abord été découverts en Afrique australe, le premier étant l'“Enfant de Taung”, décrit en 1925. Il faut attendre 1959 pour que la première découverte d'un fossile d'australopithèque soit faite en Afrique orientale.

Figure n° 1 : crâne et reconstitution du jeune Australopithèque de Taung.


A ce jour, huit espèces d'australopithèques ont été décrites mais seules les espèces graciles sont considérées aujourd'hui comme appartenant à des préhumains, les espèces robustes, dérivées par rapport aux australopithèques, sont maintenant dénommées Paranthropus (“presque homme”).

Sont Paranthropus :
- Paranthropus robustus de Kromdraai (Afrique du Sud), décrit par Broom en 1938. Il n'a été mis au jour qu'en Afrique du Sud dans des terrains datés de 2,2 à 1,5 million d'années ;
- Paranthropus crassidens de Swartkrans (Afrique du Sud), décrit par Broom en 1949 et mis au jour dans des terrains datés de 1,7 million d'années ;
- Paranthropus boisei d'Olduvai (Tanzanie) décrit par Mary et Louis Leakey en 1959. Il est maintenant connu en Tanzanie, en Ethiopie, au Kenya et au Malawi dans des terrains datés de 2,2 à 1,4 million d'années ;
- Paranthropus aethiopicus de la vallée de l'Omo (Ethiopie), décrit en 1967 par Camille Arambourg et Yves Coppens. Il vivait voici 3 à 2,5 millions d'années dans les états actuels d'Ethiopie et du Kenya.

Avec une dentition adaptée à la consommation de racines et de tubercules, les paranthropes sont en moyenne plus grands (1,55 mètre), plus lourds (50 kg) et ont des crânes, sans front, renfermant un cerveau plus volumineux (550 cm3) que les australopithèques, mais ils demeurent, comme les premiers hommes, dépendants des arbres.

Sont Australopithecus :
- Australopithecus africanus (“Australopithèque africain”) de Taung (Afrique du Sud), décrit en 1925 par Raimont Dart. Cette espèce n'est connue qu'en Afrique du Sud dans des gisements compris entre -3,2 et -2,8 millions d'années et est à la fois plus grande (1,3 mètre), plus lourde (40 kilogrammes contre 30) et présente un cerveau plus volumineux (485 cm3 contre 360) qu'Australopithecus afarensis.

Figure n° 2 : crâne et reconstitution d'Australopithecus africanus.

- Australopithecus afarensis (“Australopithèque de l'Afar”) de Lætoli (Tanzanie) et d'Hadar (Ethiopie), décrit par Johanson, Tim White et Yves Coppens en 1978. Cette espèce est aujourd'hui connue de - 4,4 à - 2,6 millions d'années dans les états actuels d'Ethiopie, de Tanzanie et du Kenya. “Lucy”, découverte en 1974, en est le type car 40% de son squelette a été retrouvé. Vivant voici 3,2 millions d'années, elle avait une vingtaine d'années (en âge humain) lors de son décès et présentait de nombreux caractères très proches des nôtres. Elle mesurait un peu plus d'un mètre pour un poids d'environ trente kilogrammes et elle possédait des outils très rudimentaires, sorte de galets brisés, grossièrement retouchés, ainsi que des fragments d'os qui devaient lui servir de grattoirs.

- Australopithecus anamensis (“Australopithèque du lac”) de Kanapoi et Allia Bay (Kenya), décrit par Meave Leaky et al en 1995 à partir de fragments de mâchoires et d'os des membres, aurait vécu entre -4,4 et -3,2 millions d'années. Ses dents ressemblent à celles d'autres australopithèques, tels certains spécimens d'Australopithecus afarensis, mais le reste du squelette est bien plus humain au point de ne pas pouvoir être distingué de celui d'un homme actuel. Meilleur marcheur qu'Australopithecus afarensis, il était aussi plus lourd (45 à 55 kg). Son anatomie dentaire et maxillaire n'étant pas différente de celle de Praeanthropus africanus (“Préhomme africain”), découvert à la fin des années trente à Laetoli (Tanzanie) par l'Allemand Kohl-Larsen, et l'antériorité de la nomination ayant priorité, ce dernier nom devrait logiquement s'imposer.


-Australopithecus bahrelghazali (“Australopithèque du Bahr el Ghazal”, dit “Abel”) de la région de Koro Toro (Tchad), décrit par Michel Brunet et al. en 1996. Cet australopithèque vivait voici -3,5 à -3 millions d'années. C'est donc un contemporain, au sens large, de “Lucy”. Il présente des traits anatomiques pour certains très primitifs (il est à ce jour le seul australopithèque à posséder, comme la plupart des gorilles et chimpanzés, trois racines entièrement distinctes à ses prémolaires inférieures et supérieures -Lucy en possédait deux, l'homme actuel une seule-, incisives et canines fortes comme pour les australopithèques) et pour d'autres très dérivés (émail des dents moins épaisse que celle de Lucy, des prémolaires qui ressemblent à des molaires comme chez l'Homme, et surtout la partie antérieure de la mâchoire est réduite et quasi verticale créant une "face mentonnière" -le menton ne date que de quelques dizaines de milliers d'années seulement- alors que les autres australopithèques sont très prognathes).

Contemporains des premiers hommes durant environ deux millions d'années, les australopithèques possèdent tous une morphologie dentaire particulière qui en font des “cousins” des hommes dont ils ne peuvent être considérés comme des ancêtres directs. Avec à la fois des caractères plus primitifs que “Lucy” mais doté d'une face déjà très humaine, “Abel” ne peut être le descendant de celle-ci alors qu'il peut prétendre être l'ancêtre des Homo. Il appartient en effet à un rameau très ancien indépendant des autres australopithèques aujourd'hui connus. Sa morphologie dentaire plus archaïque démontre l'existence probable d'une espèce plus ancienne que quatre millions d'années, ancêtre commun des australopithèques et des premiers hommes (Grimaud-Hervé H. et al., 1998, p. 24).

S'il apparaît qu'australopithèques et paranthropes rassemblent plusieurs lignées dont les racines sont encore mal connues, pour ne pas dire inconnues, ce n'est là qu'un fait très banal en paléontologie. Pierre Teilhard de Chardin n'écrivait-il pas déjà «Chaque fois qu'une nouvelle forme vivante se lève à nos yeux des profondeurs de l'histoire ne savons-nous pas qu'elle surgit toute faite et qu'elle est déjà légion» (cité par Coppens Y., 1991, p. 38).
Enfin, une règle quasi-générale de l'évolution des êtres vivants est que celui qui contribue à engendrer une forme nouvelle n'en continue pas moins à faire perdurer sa propre descendance. Les ancêtres deviennent donc des "cousins" ce qui expliquent certaines cohabitations de très longues durées tant dans le temps que dans l'espace pour peu que le genre de vie, le régime alimentaire et l'habitat soient distincts. Cette cohabitation est d'autant plus longue que les dates indiquées précédemment pour chaque espèce sont celles des terrains où les fossiles ont été mis au jour alors que ces hominidés ont en réalité vécu sur des périodes beaucoup plus longues (de un à deux millions d'années) allant de leur apparition à leur disparition.

 BIENVENUE

La mise au jour d'Abel

La mise au jour de Toumaï

Le récit de la mise au jour de Toumaï par ceux qui l'ont faite

Les conditions de découverte

Le contexte précis de la découverte d'Abel et de Toumaï

Toumaï, l'aventure humaine

Les acteurs de la découverte de Toumaï

Les fossiles d'hominidés du Tchad

Les participants aux missions de terrain

Les séjours effectifs sur le terrain de 1994 à 2002

Histoire des Sciences, histoire d'hommes

Les faits, les récits légendaires

Le Père de l'Homme, Michel Brunet (par lui-même)

Toumaï montre ses dents

série de trois publications dans le 'South African Journal of Science', une publication de l'Académie des Sciences de la République d'Afrique du Sud

Toumaï montre les angles FM-OP

Les risques naturels 'au temps de Toumaï' dans le Sahara tchadien.

* Les impacts de météorites d'Aorounga et de Gweni-Fada

L'impact d'Aorounga

L'impact de Gweni-Fada

 

Ouvrage "Tchad, berceau de l'Humanité ?"

I IES AUSTRALOPITHEQUES, ANCETRES DE L'HOMME

II “EAST SIDE STORY” ET “WEST SIDE STORY”

III DES PREMIERS PRIMATES AUX AUSTRALOPITHEQUES

IV DES AUSTRALOPITHEQUES A L'HOMME ACTUEL

V LES RECHERCHES DE TERRAIN DANS LE DESERT TCHADIEN

VI BIBLIOGRAPHIE

Revue de presse et articles scientifiques

Revue de presse

Communications scientifiques

Résumés des principaux articles scientifique

Age du Sahara

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Le récit de la mise au jour de Toumaï par ceux qui l'ont faite

Les conditions de découverte

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Toumaï, l'aventure humaine

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Les fossiles d'hominidés du Tchad

Les participants aux missions de terrain

Les séjours effectifs sur le terrain de 1994 à 2002

Histoire des Sciences, histoire d'hommes

Les faits, les récits légendaires

Le Père de l'Homme, Michel Brunet (par lui-même)

Toumaï montre ses dents

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Toumaï montre les angles FM-OP

Les risques naturels 'au temps de Toumaï' dans le Sahara tchadien.

* Les impacts de météorites d'Aorounga et de Gweni-Fada

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Ouvrage "Tchad, berceau de l'Humanité ?"

I IES AUSTRALOPITHEQUES, ANCETRES DE L'HOMME

II “EAST SIDE STORY” ET “WEST SIDE STORY”

III DES PREMIERS PRIMATES AUX AUSTRALOPITHEQUES

IV DES AUSTRALOPITHEQUES A L'HOMME ACTUEL

V LES RECHERCHES DE TERRAIN DANS LE DESERT TCHADIEN

VI BIBLIOGRAPHIE

Revue de presse et articles scientifiques

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